Les voitures électriques en France : des difficultés à se lancer ?
En raison de la transition énergétique, l’abandon progressif de l’énergie fossile continue. Dans cette optique, les voitures électriques sont maintenant mises en avant dans le but de remplacer les moteurs thermiques pour espérer atteindre la neutralité carbone. Mais bien que les voitures électriques en France sont en plein essor, elles restent encore impopulaires et peinent à s’imposer à cause de différents obstacles qui bloquent son chemin. Ces problèmes s’installent sur tous les aspects de la voiture électrique en France, que ce soit au niveau des coûts, de la technologie ou d’ordre politique. L’association de consommateurs UFC-Que Choisir a même démontré que 65 % des Français ne s’intéressent même pas d’acheter une voiture électrique en France. Alors, pourquoi un tel échec ? La situation peut-elle s’améliorer ?
Les problèmes des voitures électriques en France
Les raisons de la difficulté de la voiture électrique à être au premier plan résident, en partie, dans son coût et dans son impopularité. De ce fait, les Français ont encore beaucoup d’hésitation pour s’en procurer. En effet, la vente de voiture électrique en France peine à décoller malgré qu’elle a dépassé les thermiques en 2022. Mais c’est dû, en partie, des sanctions et des règles imposées par l’État et non de la volonté des Français.
Des prix trop élevés
La conversion en voiture électrique en France semble encore très difficile à cause de son coût, surtout pour les ménages. En effet, sur les personnes interrogées, seul les 18 % envisagent d’acheter les voitures électriques en France selon UFC-Que Choisir. Le prix moyen d’une voiture électrique entrée de gamme européenne est de 25.000 €, ce qui est encore trop cher pour les foyers de classe moyenne. Et selon les experts, même à long terme (vingtaine d’années), les voitures à essence seront toujours plus rentables que les électriques.
C’est pourquoi le gouvernement essaye tant bien que mal à aider la population par les subventions des voitures électriques en France. L’exemple parfait est la prime de 5 à 10 % pour les ménages qui décident de s’y investir. Ou comme la location de voitures électriques pour 100 €/mois qui est encore en voie de développement.
Les voitures électriques sont encore assez méconnues
Les voitures électriques en France sont aussi victimes d’un manque de communication de la part de l’état et des fabricants. De ce fait, 78 % des Français ont peur de se lancer, car ils ne savent pas à quoi s’attendre. En effet, les stratégies de commerces et d’industrialisation sont inefficaces et terriblement négligées. De plus, les primes des voitures électriques ainsi que les aides gouvernementales sont aussi presque incompréhensibles et inconnues. Il y a un manque d’explication et d’action malgré les nombreuses publicités et l’implication excessive des médias.
De ce fait, les Français ne sauront pas exactement les avantages et les inconvénients d’avoir une voiture électrique ainsi que ses modes de fonctionnements. L’état constate que les Français n’ont pas les moyens d’acheter une voiture électrique puisque 77 % des automobilistes souhaiteraient garder leurs véhicules actuels. 18 % sont juste intéressés sans pour autant franchir le pas et seulement 5 % ont envisagé d’en acheter. Ce qui montre la faible côte des voitures électriques actuelles.
Des bornes de recharge : un obstacle à franchir
Le nombre de voitures électriques en France continue d’augmenter en dépit de tous ses problèmes. Pourtant, un élément très important constitue un vrai obstacle pour le développement de la voiture électrique en France : les bornes de chargement des voitures électriques en France.
Les zones blanches
À l’évidence, le nombre de bornes de recharge installées devra correspondre à celui des voitures électriques en circulation, mais il n’en est rien. Les bornes de recharge sont insuffisantes, voire inexistantes dans certaines régions, ce qui crée des zones dites blanches. Ces zones blanches sont surtout présentes dans les zones rurales, hors de la métropole. Même si la voiture électrique en hausse en France, ce sont les bornes de recharge qui leur fait défaut. C’est pourquoi les ¾ des Français sont encore réticents à l’idée d’avoir une voiture électrique en France.
De ce fait, les rayons d’action des voitures électriques se retrouvent très limités à cause de ses zones blanches, ce qui est l’un de ses plus grands inconvénients. L’association de consommateurs UFC-Que Choisir a affirmé dans leur publication que les retards du déploiement des bornes de recharge constituent le plus grand frein du développement des voitures électriques en France.
Des bornes… En panne
En 2023, l’hexagone a pu rattraper son retard sur l’installation de borne de recharge voiture électrique avec un nombre record de 100.000. Sauf que 25 % d’entre eux ont des problèmes ou ne fonctionnent pas du tout. Un automobiliste en ville a dû forcément tomber sur l’un de ces bornes au moins une fois. De plus, sur les bornes qui fonctionnent, les câbles ne sont toujours pas compatibles diminuant les chances de trouver une borne compatible et fonctionnelle même en ville.
Mais encore, parmi ces 100.000 bornes, seuls les 14500 sont de charge rapide. Or, la voiture électrique gagne du terrain en France grâce aux différentes aides, ce qui pose beaucoup de problèmes, car les bornes ne suivent pas le rythme.
Des autonomies insuffisantes
Un des phénomènes les plus courants est la revente des voitures électriques de la part des citoyens. C’est en grande partie à cause de l’autonomie couplée au manque de borne de recharge. Or, un véhicule électrique a en moyenne entre 300 et 500 km, idéal pour les courts trajets en ville, mais impossible pour celui qui traverse les villes.
Les voitures électriques en France : victime de mauvais politiques
D’autre part, les mesures politiques pour les voitures électriques en France sont désordonnées, complexes, irréalistes, démagogiques et maladroites. Ce qui n’aide pas à remonter la popularité et la valeur de la voiture électrique.
Des règles complexes et incompréhensibles
Pour promouvoir les voitures électriques au détriment des moteurs thermiques, l’état applique de différents systèmes comme les aides publiques ou les malus et bonus. Toutefois, les règles et les conditions sont si nombreuses que les Français s’y perdent facilement. Par conséquent, la plupart des intéressés avouent qu’ils ne comprennent rien et se plaignent de ces règles.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que les malus s’appliquent sur la quantité de Carbone émise par les voitures qui dépasse les 118 g de CO2/km. L’amande sera de 50 €/g avec un maximum de 60 000 €. Le bonus dit écologique sera attribué pour les foyers qui achètent une voiture électrique, soit de 6000 à 7000 €. Mais des conditions s’imposent, la voiture doit être neuve et 100 % électrique avec un score de 60 sur 100.
Mais les voitures électriques sont trop chères pour les classes moyennes, une raison de plus pour que les 65 % des Français y renoncent.
Des prix non maitrisés de la part du gouvernement
Dans le cadre de la crise énergétique, le prix constitue un très grand obstacle pour les Français, surtout si ce dernier n’est pas maitrisé par le gouvernement. En effet, par exemple, recharger une voiture électrique chez soi coûte à peu près 10 €, or le prix s’élève à 40 € sur une borne. La différence est énorme, de plus, les prix ne sont pas les mêmes sur toutes les bornes qui peuvent varier de 830 %. C’est dû à l’absence de règles de la part de l’état. La tendance de la voiture électrique en France est freinée par le prix de recharge qui peut prendre de 5 à 15 heures.
