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Le retard de la France dans la course aux énergies renouvelables

Vu l’accélération du réchauffement climatique, les pays de l’Union européenne ont mis en place des objectifs visant à atteindre la neutralité carbone en 2030. Pour cela, ils ont misé sur la transition énergétique vers les énergies renouvelables et sur l’abandon progressif des énergies fossiles. Cependant, la France traîne, puisqu’elle est le seul pays à avoir échoué dans son objectif de 2020, celui d’atteindre 23% d’énergie renouvelable dans son mix énergétique. En effet, l’énergie renouvelable, produit par la France, ne représente que 19% de sa consommation d’énergie finale. À ce rythme-là, le déploiement des énergies vertes qui doit constituer 33% de la consommation énergétique, sera très dur, voire impossible à atteindre. Mais, pourquoi l’hexagone est-il en retard sur sa transition énergétique ? Et quelles sont les conséquences de cet échec sur le plan économique et environnemental ?

Objectifs ambitieux, réalités décevantes

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La France a pris du retard face aux développements des énergies renouvelables qui ne représentais que 19% au lieu de 23,4% en 2020.

Le résultat est alarmant, la France ne parvient pas à atteindre ses objectifs énergétiques pour les années 2019-2023. Selon ces objectifs ambitieux, la production d’énergies renouvelables sur cette période doit au moins représenter 23,4% sur l’ensemble des énergies consommées. Or, elle n’a atteint que 19% à cause de nombreux obstacles concernant l’énergie solaire et l’énergie éolienne. Les énergies fossiles désignent encore 60% de la consommation énergétique. Cela montre que la France reste encore dépendante vis-à-vis de cette énergie, quelle que soit sa forme (pétrole, gaz, charbon…). De plus, le nucléaire ne suffit pas, parce qu’il ne fait que produire de l’électricité, ce qui ne constitue que 25% de la consommation d’énergie totale.

De ce fait, pour parvenir à réaliser cet objectif, la France doit encore fournir 6.4 gigawatts (GW) supplémentaires en énergie éolienne et 8 GW en énergie solaire. Elle doit alors produire 45% de puissance de plus en énergie renouvelable pour espérer atteindre son but sur cette période de 2020 jusqu’à la fin de 2023. L’émission de CO2 et la consommation de combustibles fossiles devraient aussi diminuer de 20 % sur cette même durée.

L’écart entre les intentions et la réalité est alors flagrant, témoignant un engagement insuffisant envers les chefs d’État et la population elle-même. Néanmoins, les programmes d’investissements pour 2030 ont atteint un niveau de financement inédit pour le développement durable et pour un futur énergétique garanti.

Les freins au développement des énergies vertes

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Les énergies vertes sont très importantes pour lutter contre le réchauffement climatique provoqué par l’émission de CO2.

Le retard du développement des énergies renouvelables en France est causé par plusieurs facteurs qui sont plus ou moins indépendants. Le manque de moyens, des problèmes techniques, les politiques publics et l’insuffisance du nucléaire sont parmi les nombreux facteurs qui ont poussé la France vers ce décalage important. Elle devra alors fournir plus d’effort pour réussir sa transition écologique et pour respecter sa feuille de route climat/énergie de 2009.

Un manque d’adhésion social et d’engagement politique

Les nouveaux projets pour augmenter la production d’électricité à partir des sources renouvelables rencontrent énormément de difficulté au niveau social. Ceci concerne surtout pour les éoliens terrestres, les parcs solaires et la méthanisation. Les énergies renouvelables ont besoin d’infrastructures à long terme pour fonctionner, or, ces derniers engendrent de nombreux problèmes pour la population locale et pour le lieu elle-même. Ces infrastructures créent des impacts sur les paysages, le patrimoine et la population locale. Par exemple, la méthanisation provoque des nuisances sonores et olfactives, ce qui est complètement refusé au niveau social. D’autre part, l’éolienne maritime, terrestre et les parcs solaires ont des impacts négatifs sur les paysages au niveau visuels. Ce qui provoquera la diminution des valeurs foncières des patrimoines à proximité. Il existe de nombreux retardements à cause de l’administration. Les procédures de la mise en œuvre de ces constructions sont longues et nécessitent des autorisations de la part des autorités si les conditions sont remplies.

Des conséquences négatives sur l’environnement et sur la biodiversité

L’installation de ces infrastructures peut aussi perturber l’environnement et la biodiversité. Voici quelques exemples :

  • les parcs solaires engagent plusieurs milliers d’hectares de terrains, ce qui peut diminuer ou altérer l’habitat des animaux. Aussi, la destruction des forêts pour avoir plus d’espace est complètement inconcevable ;
  • les éoliennes de mer peuvent aussi déstabiliser l’écosystème et la biodiversité dans les environs ;
  • les infrastructures peuvent produire des déchets plus ou moins importants, du moins dans la phase de construction et dans les premiers mois suivants son établissement.

L’insuffisance du nucléaire

La France a mis en place les centres nucléaires pour produire de l’électricité sans émissions de gaz à effet de serre. Mais cela ne représente que 25% de la consommation énergétique. Le problème réside dans les réacteurs nucléaires qui ont des interruptions fréquentes. En plus, les nouvelles centrales nucléaires ne verront le jour qu’au-delà de 2035. De ce fait, jusqu’à cette date, le nucléaire ne peut pas subvenir à plus de besoins énergétiques. Or, la France a misé tout sur le nucléaire, ce qui a causé son retard.  Les énergies renouvelables sont indispensables pour réduire la consommation des énergies fossiles et aux émissions de gaz. En revanche, avec ces plans et ces perspectives, la neutralité carbone en 2050 pourrait être rapidement atteinte avec la combinaison du nucléaire et des énergies vertes.

Les conséquences économiques et environnementales ainsi que les solutions prises face à ce retard

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Des solutions doivent être prises rapidement au risque de causer des catastrophes à l’environnement.

La France devra encore se remettre à dépendre des énergies fossiles comme le pétrole, le gaz et le GNL. Cela implique que l’elle devrait encore débourser 18 milliards d’euros pour les combustibles fossiles. Les hausses devront encore continuer tant que la guerre entre la Russie et l’Ukraine persiste. De plus le bouclier tarifaire serait dissout en 2024, ce qui augmentera les coûts de l’énergie.

La France devra importer des mégawatts statistiques à d’autres pays européens pour compenser son retard de 4%, qui représente 65TW, sur les énergies renouvelables. Cela va lui coûter à peu près 500 millions d’euros de plus par rapport à son budget énergétique. Ce rachat est obligatoire au risque de recevoir une amende, puisque les objectifs énergétiques sont contraignants pour tous les pays de l’UE.

L’objectif de réduire l’émission de carbone de 40% en 2030 par rapport à 2010 sera difficile à atteindre si le déploiement des énergies vertes est en retard. D’ailleurs, cette année, l’augmentation de la température due au changement climatique est de 1,5°C.

Le développement des énergies renouvelables dépendra de la cohésion et de l’acceptation sociale. C’est, en outre, le nouveau projet du gouvernement pour accélérer la transition énergétique qui consiste à expliquer les vrais impacts des énergies renouvelables et leurs importances. Des engagements politiques et de nouveaux objectifs sur chaque catégorie d’énergie renouvelable seront fixés.

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