Les voitures électriques européennes : vers une conquête de l’Europe
La vente de voitures électriques a atteint un pic sur l’année 2023 en Europe, soit 8% de plus que celle de 2022. Il s’agit d’un pas de plus pour la lutte contre le réchauffement climatique. Malgré ce résultat, les voitures électriques européennes perdent du terrain face aux constructeurs chinois et américains sur leur propre territoire.
Or la commission européenne de la voiture électrique a réaffirmé que l’objectif « zéro émission à l’échappement » en 2035 doit être atteint obligatoirement. Alors, l’État collabore avec les constructeurs automobiles européens pour rendre les voitures électriques européennes accessibles à tous grâce à plusieurs plans d’action. Alors, pourquoi le marché de la voiture électrique européen est-il en baisse par rapport aux Chinois ? Est-ce que c’est une véritable menace pour une descente historique de l’industrie automobile européenne ?
Les voitures électriques européennes dans une impasse
Les Chinois dominent notamment le marché de l’automobile électrique grâce à ses voitures de bonne qualité avec des prix trois fois moins élevés que celle des Européens. Même Tesla, la marque américaine, avance peu à peu sur le marché de la voiture électrique, dépassant les voitures électriques européennes. Pourquoi l’Europe traîne-t-elle dans ce secteur ?
L’Europe battue sur la production de batteries électriques
Les affirmations du parlement européen sur la voiture électrique 100 % en 2035 semblent être impossibles à réaliser compte tenu de la situation actuelle. En effet, le plus grand obstacle de l’Europe réside dans son incapacité à produire assez de batteries pour sa chaîne de production de voitures électriques européennes.
L’accès aux matières premières reste très restreint pour l’Europe, qui va devoir en importer des masses. D’une part, l’Europe manque de ressource sur son territoire et d’autre part, elle est très en retard sur la réindustrialisation.
De ce fait, les constructeurs automobiles du vieux continent ne peuvent pas subvenir à la demande de plus en plus importante des voitures électriques.
L’Europe et même les États-Unis sont très en retard par rapport à la Chine qui représente 76% de production de batteries mondiales. Or l’UE ne veut pas être dépendante à nouveau comme pour les énergies fossiles et les gaz naturels. Pour se sauver, elle prévoit de :
- construire des Gigafactory pour accroître la production de cellules de batteries lithium-ion.
- Exploiter les gisements potentiels en ressources minérales. Ce dernier peut prendre entre 10 et 16 ans avant d’être totalement opérationnel.
Un problème de réindustrialisation
Malgré que l’Europe dispose de ressources minérales exploitables, ceux-ci nécessitent des investissements massifs et énormément de main-d’œuvre. Or, actuellement, le vieux continent ne représente que 6,7% des investissements mondiaux, ce qui n’est pas assez pour créer des industries nécessaires pour des exploitations de grande envergure. De plus, dans le cadre de la transition énergétique, la crise énergétique a atteint un pic sur tout le continent, ce qui a créé une inflation importante des prix de l’énergie.
De ce fait, les fabricants européens de batteries pour voiture électrique sont totalement en manque. Ainsi, l’Europe importe les matières premières (lithium, cobalt…) venant des pays comme l’Australie, l’Afrique du Sud la Chine et de la République démocratique du Congo.
Par conséquent, les prix des voitures électriques européennes sont de 25 à 50% plus chers que ceux de la Chine.
La domination du marché par les Chinois
Le constat est alarmant pour les constructeurs automobiles européens, la Chine semble dominer le marché des voitures électriques sur tous les aspects. Pourquoi ce succès ?
La Chine en avance sur les batteries
Pour le bilan européen des voitures électriques, un véhicule électrique sur cinq est Chinois, soit près de 20%. Ce succès vient du fait que les Chinois produisent les deux tiers des batteries dans le monde et dominent entièrement les étapes de ses productions. Or la batterie est l’élément le plus important d’une voiture électrique. Elle représente, à elle seule, 40% du coût d’une voiture électrique.
De ce fait, la chine a un avantage considérable sur le coût par rapport aux voitures électriques européennes. De plus, contrairement à l’UE, la transition énergétique en Chine n’est pas encore au premier plan, ce qui allège leur coût énergétique en utilisant les énergies fossiles.
Des mesures politiques efficaces
Leur dominance sur la fabrication de batteries résulte d’une politique industrielle efficace et d’une stratégie appliquée, il y a 15 ans de cela. Comme l’aide européenne pour voiture électrique, leur politique se manifeste par des subventions publiques et de l’aide de l’État. Ainsi, l’accès au lithium et au nickel sera garanti et sécurisé. Les marques d’automobiles Chinoises comme BYD contrôlent totalement sa chaîne de production de voiture électrique. Le meilleur moyen pour conquérir l’Europe et le monde avec des prix très attractifs et des qualités très contrôlées.
Les plans de l’UE pour mettre les constructions automobiles européennes dans la course
La loi européenne sur la voiture électrique oblige, l’UE décide de mettre en place quelques plans d’action pour rendre les voitures électriques européennes accessibles à tous.
Exploiter toutes les possibilités pour avoir des prix très compétitifs
Les objectifs de l’Union européenne sur la voiture électrique sont très clairs, elles devront atteindre les 100% en circulation d’ici 2035. Selon UBS, la banque d’investissement, il reste encore 70% du marché à conquérir. Ce qui laisse un très grand espoir pour les industries de batteries pour voiture électrique européenne.
La seule solution est de maîtriser le plus possible la chaîne de production d’une voiture électrique. D’une part, pour rendre le prix abordable, et d’une autre part pour éviter la dépendance face aux matières premières. Pour cela, la production de batterie pour les voitures électriques européennes sera la priorité absolue pour la France et l’Europe. Et cela a porté ses fruits puisqu’une première Gigafactory vient d’être inaugurée à Lens cette année par l’ACC (Automotive Cells Company), soit la deuxième Gigafactory en Europe. L’objectif est de fournir au moins 1 500 000 batteries par ans pour les voitures électriques européennes telles que Renault, des groupes Stellantis et Mercedes-Benz.
L’UE pense aussi à exploiter les mines pour s’approvisionner plus de matières premières nécessaires pour la production de batterie. Mais le problème réside dans les conséquences écologiques qui seront très importantes, de plus, il faut 15 années pour rendre une mine opérationnelle. Ce qui constitue un obstacle pour les fabricants européens de batteries pour voiture électrique.
Modifier les stratégies politiques actuelles
Pour inciter les citoyens à opter pour les voitures électriques européennes, l’UE décide d’améliorer, voir modifier, les mesures politiques actuelles pour relever l’industrie automobile européenne.
D’abord, l’UE prévoit de renforcer les mesures de protectionnismes contre les voitures électriques chinoises. Pour cela, les bonus écologiques pour les voitures électriques chinoises, ce qui permet d’avantager, en partie, les voitures électriques européennes. Pour se renforcer, les aides européennes à l’achat d’une voiture électrique seront augmentées de manières considérables.
Ensuite, les normes européennes pour les voitures électriques devront être plus renforcées pour privilégier la qualité. En effet, les voitures chinoises sont souvent critiquées pour ses qualités inférieures, donc, les Européens doivent en profiter pour les devancer.
L’investissement pour les bornes de recharge doit être aussi la priorité pour l’Europe, surtout pour la France. En effet, ceux-ci constituent un frein pour l’achat d’une voiture électrique, elles sont en manque et les coûts sont exorbitants.
Enfin, la France semble trouver une solution adéquate pour inciter les citoyens à utiliser les voitures électriques, la location. Le projet du président Français Emmanuel Macron, sur la location de voitures électriques à 100 euros, semble être au point. Les gens sont de plus en plus intéressés, un atout considérable pour les marques européennes.