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La dégradation de la planète terre : une situation plus que critique

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L’information concernant la santé de notre terre risque de secouer le monde entier, pourtant tout le monde la connait déjà : l’état de la planète se dégrade à grande vitesse. Selon les scientifiques, la situation devient plus que critique et des mesures réelles et concrètes devront être rapidement appliquées avant que l’humanité ne coure à sa perte. Ce compte-rendu provient, en effet, de The 2023 state of the climate report : Entering uncharted territory (le rapport sur l’état du climat en 2023 : l’entrée dans un territoire inconnu). La particularité de ce rapport réside dans le fait qu’il est plus critique envers le système économique et que ses informations sont régulièrement mises à jour. Mais alors, que dit réellement ce rapport détaillé des scientifiques ? Et quelles sont les causes de la dégradation de la planète ? Et comment lutter contre ce fléau ?

la crainte des scientifiques face à la vitesse de la dégradation de la planète

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Les constats des scientifiques sont alarmants par rapport à l’état de santé de la planète

Ce rapport, qui a été publié sur Bioscience le 24 octobre, est plus détaillé et plus exact que celle du GIEC. Cela peut s’expliquer par le fait qu’il ne se soumet à aucune approbation des gouvernements, donc, il ne subit aucune modification. Il décrit, entre autres, la vitesse de la dégradation de la planète, l’urgence climatique, le rôle du système économique et la crainte des scientifiques par rapport à ces phénomènes.

Le constat des scientifiques sur l’évolution de l’état de la terre

Selon les scientifiques, 20 des 35 signes vitaux de la planète s’affaiblissent risquant de mettre en péril la vie sur terre. Ce constat alarmant révèle que ces 20 signes ont atteint des records extrêmes cette année 2023, ce qui alerte fortement les scientifiques. Les secteurs les plus touchés sont la température des océans, de l’air et de la glace en arctique et en antarctique. De plus, la quantité de carbone présent dans l’atmosphère atteint aussi un record sans précédent à cause des conséquences mêmes de la dégradation de la planète terre. De ce fait, si la tendance continue, elle va engendrer un cercle vicieux provoquant l’auto-destruction de la terre. 

En d’autres termes, l’état actuel de la terre est le pire jamais enregistré depuis ces 100.000 dernières années. De ce fait, face à ce constat, l’auteur principal de ce rapport nommé Wolfgang Cramer à déclarer que le monde est au bord de l’effondrement du système naturel et socio-économique. Et dans quelques dizaines d’années, le monde peut s’attendre à une chaleur suffocante ainsi qu’une pénurie d’eau potable et de nourriture. De ce fait, d’ici 2100, 50% de la surface terrestre pourrait être inhabitable engendrant un exode de 3 à 6 milliards d’habitants. Il disait ensuite que les scientifiques ont subi un choc face à ces données et avoue qu’ils aventurent maintenant dans des terres inconnues pour la suite.

Mais, selon eux, il reste encore de l’espoir si des actions sont tout de suite employées pour préserver l’état de notre planète actuelle afin d’éviter le point de non-retour.

Un système économique inadéquat

Pour les scientifiques, le système économique ne permet que de résoudre 50% du problème, qui est le réchauffement climatique, principale responsable de la dégradation de la planète. En effet, le système économique actuel privilégie la croissance économique au dépit de la préservation de l’environnement, de la biodiversité et de l’état de santé de la planète en général. Cela se manifeste par l’action des 10% des plus riches qui engendre les 48% d’émission de gaz carbonique dans le monde. De ce fait, la majorité dans le monde paye et subit les conséquences des actes des minorités.

La crainte se renforce alors, car la transition énergétique et écologique ne peut s’effectuer que par la décision et par la prise de conscience de ces minorités. Ils déclarent ensuite que si le modèle économique actuel continue de se maintenir, alors, les objectifs ne pourront jamais être atteints.

Les conséquences de la dégradation de la planète

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L’environnement se met à se dégrader de plus en plus, ce qui peut provoquer l’extinction de la vie

Les manifestations de la dégradation de la planète sont nombreuses et variées pouvant provoquer l’effondrement de la société et de l’économie. Voici la dégradation de la planète en chiffres :

Le réchauffement climatique de plus en plus intense

La dégradation de la planète se manifeste principalement par le réchauffement climatique qui augmente de puissance d’année en année. De ce fait, l’année 2023 a enregistré l’été le plus chaud constitué de 38 jours avec des températures moyennes mondiales qui dépassait les 1,5°C par rapport à la normale. D’ailleurs, ce chiffre correspond à la limite fixer par l’objectif de l’Accord de Paris sur le climat signé fin 2015. De plus, les chercheurs ont ajouté que la quantité de CO2 examiné dans l’atmosphère est de 420 PPM, ce qui représente le plus haut niveau jamais atteint depuis ces 100.000 dernières années. Il faudrait alors baisser le niveau de concentration de CO2 de 350 PM afin de conserver et d’améliorer le climat actuel.

Cette augmentation de température et le niveau de CO2 dans l’atmosphère ont déjà entraîné de nombreuses catastrophes comme :

  • Des avalanches d’eau en Chine ;
  • Des chaleurs extrêmes en États-Unis et en Europe;
  • Des tempêtes mortelles en Libye ;
  • Des mégas feux en Canada et en Australie,
  • La montée des eaux ;
  • La fonte de glace et la diminution de la banquise arctique.

L’altération de l’écosystème et de la biodiversité

La dégradation de la planète se manifeste aussi par l’altération des milieux naturels (forêt, rivière, l’air…) en perturbant l’équilibre de l’écosystème. De ce fait, la biodiversité peut être affectée entraînant la disparition de certaines espèces d’animaux et de végétaux. Les scientifiques ont même souligné que la dégradation matérielle de la planète pourrait compliquer le déploiement des solutions pour lutter contre le changement climatique.

En effet, le rôle de l’écosystème forestier, qui est d’atténuer le réchauffement climatique en absorbant le plus de carbone possible, risque de s’affaiblir considérablement à cause de sa diminution et de la forte pollution. Dans ce cas, la crise climatique engendre la crise de la biodiversité et vice-versa. Cela peut conduire à l’accélération de la dégradation de la planète si les états n’y mettent pas un terme rapidement. La réduction de l’écosystème donc de ressources peut ainsi entraîner ou renforcer la famine, la pauvreté, les guerres…

Les principales raisons de la dégradation de la planète

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Les énergies fossiles sont le premier responsable de l’émission de gaz carbonique

Pour stopper la dégradation de l’environnement et protéger notre planète, il faut d’abord connaitre les principaux facteurs du réchauffement climatique.

Les énergies fossiles

La principale cause de la dégradation de la planète est l’énergie fossile (charbon, gaz, pétrole) qui est la source d’énergie dominante. Et bien évidemment, elle est le premier responsable de l’émission de gaz à effet de serre. Par ailleurs, elle représente encore 80% de la consommation d’énergie finale dans le monde malgré l’évolution et la progression des énergies renouvelables. Rien que la consommation d’électricité dans le monde, produite par le charbon, est de 15 fois plus important que celle des ensembles des énergies renouvelables.

Les scientifiques dénotent aussi que seuls l’Europe et les États-Unis ont pu réduire ses consommations d’énergie fossile, mais la tendance s’inverse dans le reste du monde. De ce fait, l’utilisation des énergies fossiles continue d’augmenter ces 3 dernières années à cause de la guerre Russie-Ukraine et de la pandémie covid-19. La croissance économique reste encore très dépendante des énergies fossiles dans les pays en voie de développement. Pour illustrer ce fait, cette année, les gouvernements ont alloué un crédit de 1097 milliards de dollars aux énergies fossiles en 2022 contre 531 milliards l’année en 2021.

Les activités humaines

L’un des responsables de la dégradation de la planète est lié à la démographie, c’est-à-dire, l’activité de l’homme comme la culture sur brûlis, les feux de brousse, les différentes pollutions et bien d’autres. Le développement des populations entraîne inéluctablement l’élargissement des territoires et des cultures provoquant la destruction des milieux naturels. Par ailleurs, le développement et les activités des industries entraînent aussi la pollution de l’eau et du sol à cause des déchets et des produits toxiques. Quant à la pollution de l’air, elle est provoquée par les émissions de carbone.

Les solutions mises en place pour lutter contre la dégradation de la planète terre

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Les scientifiques ont conseillé de réduire la consommation d’énergie fossile et de modifier le système économique actuel

Les scientifiques ont encore beaucoup d’espoir pour trouver des solutions pour lutter contre la dégradation de la planète. Pour eux, il faut privilégier le bien-être humain au profit de la surconsommation des pays les plus riches.

La réduction des émissions de gaz carboniques

L’objectif principal à atteindre est alors de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour protéger l’environnement de la dégradation de la planète. Pour cela, l’UE et les États-Unis ont établi des objectifs pour réduire sa consommation d’énergie fossile, celui de prioriser l’utilisation des énergies renouvelables et la préservation de l’écosystème. Les pays du G20 aussi ont défini des résolutions pour conserver, voir améliorer le climat actuel tels que :

  • Augmenter la production des énergies renouvelables d’ici 2030 ;
  • Réduire la consommation des énergies fossiles ;
  • Réduire les différentes pollutions ;
  • Protéger les écosystèmes forestiers et la biodiversité ;
  • Prioriser la diminution de la consommation du charbon ;
  • Multiplier les financements des projets verts.

Pour affaiblir le réchauffement climatique, l’émission de carbone doit au moins diminuer de 50% en 2030 et 80% en 2050.

Revoir le système économique

Pour finir, les scientifiques du rapport notaient qu’il faut remettre en cause la surexploitation des ressources et la surconsommation des pays riches. La première solution est d’établir l’égalité entre les pays afin que chacun bénéficie d’un climat normal. Le co-auteur du rapport William Ripple a aussi affirmé que l’état de la planète se dégrade à grande vitesse. Et que le seul moyen de l’arrêter est de modifier le modèle économique afin d’appliquer rapidement et facilement les solutions pour contrer le réchauffement climatique. En effet, la terre est maintenant dans une situation critique et la vie sur terre est fortement menacée.

Wolfgang a aussi ajouté que les plus pauvres doivent encore exploiter des ressources afin d’accroitre leur économie tandis que les plus riches doivent ralentir la surexploitation. Néanmoins, les subventions allouées aux énergies fossiles doivent s’arrêter progressivement tandis que ceux alloués aux protections des forêts et de la biodiversité doivent augmenter.

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